Un
mois après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, François
Hollande et son Premier Ministre n’ont pas hésité à utiliser le terme
« guerre ». Pourtant, sur le plan international, ce terme n’est pas
employé, on parlait encore de coalition ou de coordination au peuple français,
avant les attentats. Le mot guerre n’est pas approprié, et le terrorisme est
l’un des ennemis du quinquennat d’Hollande.
Chiffres de l'opération Chammal au 10/12/2015 (source: @EtatMajorFR) |
Le mot « guerre » n’est pas juste
Si l’on prend la définition du mot « guerre », c’est une lutte armée entre Etats qui entraîne l’application de règles particulières. Elle commence par une
déclaration de guerre ou un ultimatum et se termine par un armistice et, en
principe, par un traité de paix qui met fin à l’état de guerre. Dans le cas
précis de celui de la France face à Daesh, on ne peut pas parler d’une
véritable guerre, puis que « l’Etat Islamique » n’est pas un Etat
reconnu. Aucune déclaration de guerre n’a été faite. La France ne fait que
riposter aux différentes attaques qu’elle a subi sur son territoire ou de venir
en aide à des pays amis en Afrique. Ces pays africains qui sont eux aussi
victimes d’actes terroristes, dans le Sahel, avec l’opération Barkhane, visant
à lutter contre les groupes djihadistes (Ansar
Dine, AQMI et même Daesh) de la région. Une opération lancée en 2014 qui
mobilise des milliers de soldats.
Le quinquennat d’Hollande synonyme de lutte contre le terrorisme
Le mandat du président
français est particulièrement marqué par l’envoi de troupes pour lutter contre
la terreur. Dès janvier 2013, le Président français annonce l’envoi de forces
françaises au Mali, pour traquer les groupes islamistes armés liés à Al-Qaida
occupant le nord du pays. L’opération « Serval » est suivie à la fin
de la même année de l’opération Sangaris en Centrafrique, où l’armée française
tente d’enrayer les tueries entre les communautés chrétiennes et musulmanes. Aujourd’hui, la France intensifie ses frappes aériennes sur des points
stratégiques du groupe Etat islamique. D’après l’Etat-Major des armées, dans
cette opération « Chammal », 3 500 militaires sont déployés dans la zone contrôlée par le groupe terroriste (800 au début de l'opération en septembre 2014), plus de 300 frappes sur Daesh, et plus de 600 objectifs
détruits. Des chiffres que l’on peut retrouver sur le compte « Twitter » officiel de
l’Etat-Major des armées, qui publient régulièrement l’avancée des troupes
françaises face aux djihadistes.
Si nous sommes en guerre face
au terrorisme, nos ennemis sont bien souvent européens et français pour un
grand nombre dans les rangs de l’Etat Islamique. Les exemples sont nombreux,
Mohamed Merah, les frères Kouachi, Fabien Clain. Ils ont tous grandis en
France. Un problème se pose donc au sein de notre société comme la transmission
des valeurs républicaines délaissées dans certaines zones sensibles.
Benamar CHACHOUA.
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